En amour les femmes mènent la danse! Lope de Vega à Madrid!!

En amour les femmes mènent la danse! Lope de Vega à Madrid!!

El vergonzoso en palacio (Le timide au palais) de Lope de Vega)

En amour les femmes mènent la danse 

 Mise en scène Natalia Menendez ,   Adaptation de Yolanda Pallin 

Au Teatro de la comedia de Madrid par la Compañía Nacional de Teatro Clásico du 29 septembre au 1er novembre.

 

Comédie palatine de Lope de Vega, auteur prolifique, écrite entre 1611 et 1612 nous présente les aventures d’un jeune homme monté à la cours pour améliorer sa condition. La fille du duc, Madalena, tombe amoureuse de lui. Elle va mener le jeu jusqu’à ce que le jeune homme passe une nuit avec elle. Le lendemain son père qui veut la marier à un noble apprend qu’elle est déjà mariée avec Mireno. Le duc veut le faire tuer mais son père apparait et il découvre son identité, duc banni. Le mariage peut donc se faire.  

Un autre jeune homme courtise la seconde fille du duc mais avec des difficultés, car la jeune fille lui résiste. La tante du jeune homme va tout faire pour qu’il puisse se marier avec la seconde fille. Après une nuit avec elle il est aussi reconnu noble. 

Comédie qui recourt aux habituels rebonds du théâtre.  

Pour Natalia Menendez Lope de Vega est “un auteur qui parie pour la liberté, l’amour et la bonhommie”. Et de fait ce sont les femmes qui mènent la danse amoureuse. Les hommes, timides, se laissant conduire là où elles veulent aller.  

Trois grands panneaux miroirs encadrent la scène, une partie faisant office de porte, des deux côtés, et s’ouvrant sur le balcon des jeunes filles. 

Au milieu un grand arbre qui se sépare, change de place pour créer des lieux différents. L’arrière de cet arbre contient un divan. 

L’amoureux va monter sur cet arbre pour faire sa déclaration d’amour à la seconde fille du duc.  

Madalena, allongée sur le divan, et faisant mine de dormir, va rêver tout haut le dialogue amoureux qu’elle aurait avec Mireno. Dialogue très explicite, mais quand elle se réveille, devant la mine interrogative du jeune homme, elle lui assène un “les rêves sont des rêves” qui le perturbe encore plus. 

Plusieurs scènes sont dansées par toute la troupe ou bien par la tante qui trame ses machinations pour que son neveu puisse être aimé. 

La troupe, habillé de longues tuniques, et émettant des cris d’oiseaux, fait les changements de décors à vue.  

La musique, composée de cris d’oiseaux, est discrète. Les projections de fleurs ou de motifs géométriques sur le mur du fond, rappellent les azulejos portugais. 

Les femmes mènent la danse, au propre et au figuré. 

Une comédie allègre, vive et drôle. L’amour et la liberté sont à l’honneur. 

 

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