Pool (no Water): Mark Ravenhill et Pamela Feghali cernent l’horreur du monde artistique!
Photo: Marianne Duval
Pamela Feghali (MFA-mise en scène ) et son équipe de production nous font découvrir le monde théâtral tourmenté du britannique Mark Ravenhill qui, avec Sarah Kane, avait déjà attiré le regard de Thomas Ostermeier, le directeur du Schaubuhne à Berlin. Maintenant , nous voilà plongés au cœur d’un des auteurs contemporains des plus provocateurs. Dans un premier temps, quatre comédiens se promènent sur une piste légèrement en pente qui évoque à la fois un bateau de croisière et une piste de mode où les acteurs s’exhibent à la manière des mannequins bohémiens. Nous pensons immédiatement à la scénographie conçue par Margaret Coderre-William à l’occasion de Princess Ivona (Gombrowicz) qu’Ekaterina Shestakova avait présentée en 2013 sur la même scène, avec une équipe d’étudiants différents. Aujourd’hui, la scénographie de Brian Smith est semblable mais la pièce nous mène dans un sens tout à fait différent. Ravenhill présente une critique farouche du milieu artistique en forme de monologue, proféré par « I », « She », « We » et « Us », les pulsions individuelles et collectives qui animent chacune de ces voix parlantes .