Oléanna au Gladstone Theatre. Un rituel d’autodestruction mutuelle.
Créée en 1992 cette œuvre, de l’auteur américain David Mamet, a donné naissance à un événement scénique d’une grande importance qui, malgré son ambivalence irritante semble annoncer bien avant son temps, les conflits inspirés du mouvement ‘balance ton porc’ en Europe, (#Metoo en Amérique). On pourrait même parler d’une œuvre visionnaire qui prévoyait la rage, la fascination, la haine et la soif de vengeance, qui devaient détruire des réputations masculines quelques années plus tard, en conférant aux femmes le pouvoir de se libérer par la moindre dénonciation même si elle n’était pas toujours fondée.
La figure du producteur américain Harvey Weinstein, celui qui a exploité honteusement des femmes dans le milieu cinématographique américain devient l’arrière-plan de La pièce Oleanna. Il fut incarné dans la presse française un certain DSK qui avait aussi horrifié les lecteurs féminins ( 2013) lorsque les révélations outrageuses sur son comportement ont paru dans la presse française et américaine. On a alors compris l’étendu du phénomène dans le monde entier même si la prise de position de Mamet est difficile à suivre parce Mamet mèt en valeur l’ambiguïté des situations entre interlocuteurs masculins et féminins, …