Visage de feu au Périscope: flambée onirique
Critique par Joanne Desloges.
(Québec) Montée en 1999 par Thomas Ostermeier, qui signait le mémorable Un ennemi du peuple au plus récent Carrefour international de théâtre de Québec, la pièce Visage de feu a été traduite et modelée par le Théâtre Blanc, qui nous offre une adaptation québécoise qui s’annonce aussi surréelle que percutante.
L’objet théâtral est entre les mains de Joël Beddows depuis quelques années déjà. Le metteur en scène et directeur du Département de théâtre à l’Université d’Ottawa a accroché autant sur la forme que sur le fond du texte de l’Allemand Marius von Mayenburg, auteur, dramaturge et traducteur depuis près de 15 ans pour la Schaubühne, compagnie dirigée par Thomas Ostermeier à Berlin.
Visage de feu relate l’éclatement d’une cellule familiale, mais aussi d’une société post-industrielle où la famille, le temps, l’espace individuel sont en mutation. Deux adolescents, Olga et Kurt, un frère et une soeur, se révoltent contre la cage dorée aux barreaux extensibles où leurs parents, surtout leur père, les maintiennent depuis l’enfance. …