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Le Théâtre des Quartiers d’Ivry annonce la mort d’Adel Hakim

Le Théâtre des Quartiers d’Ivry annonce la mort d’Adel Hakim

Adel Hakim

 29 AOÛT 2017 /

Nous avons la tristesse de vous annoncer le décès d’Adel Hakim, survenu le mardi 29 août 2017 à Ivry.

Adel est décédé chez lui, entouré de ses proches. Il n’a pas pu, comme il le souhaitait, mourir à Zurich , auprès de l’association Dignitas.

Il a souhaité expliquer son choix et son engagement de mourir dans la dignité dans une lettre que nous nous vous communiquons. Nous vous remercions de prêter attention à cet adieu.

Elisabeth Chailloux
et le Théâtre des Quartiers d’Ivry – Centre Dramatique National du Val-de-Marne

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La Résistible Ascension d’Arturo UI, à la Comédie française

La Résistible Ascension d’Arturo UI, à la Comédie française

La Résistible Ascension d’Arturo Ui, de Bertolt Brecht. Mise en scène de Katharina Thalbach. Comédie-Française, Place Colette, Paris 1er, à 20 h 30, en alternance. Jusqu’au 30 juin. Tél. : 01 44 58 15 15.

En décidant de faire entrer la Résistible Ascension d’Arturo Ui au répertoire de la Comédie-Française, Éric Ruf se doutait-il que les représentations commenceraient à peine un mois avant les élections présidentielles qui voient la menace de ce que dénonce Brecht (la peste brune) se faire de plus en plus précise ? Si hasard il y a, il est forcément objectif ! La pièce écrite par Brecht en 1941 faisait directement référence au nazisme qui l’avait contraint à s’exiler, en Finlande d’abord où il rédigea son texte en trois semaines, aux États-Unis ensuite. La fable qu’il invente décalque très exactement les faits et gestes qui menèrent Hitler et ses sbires au pouvoir……

Voir  www.facebook.com/capitalcriticscircle  pour la suite ou consulter Les Lettres françaises ou madinin-art.net.

Jean-Pierre Han dans les Lettres françaises du 12/04/2017

Mary Prince

Mary Prince

mary_prince_serieuse_bis (1)Mary Prince
Mise en scène d’Alex Descas
Interprétation de Souria Adèle
Traduction et adaptation d’Emma Sudour et Souria Adèle.

Le paradoxe de ce monologue intense entre deux acteurs caractérise cette production de Mary Prince, le récit d’une femme esclave, originaire des îles anglophones de la Caraibe qui raconte la lutte pour son émancipation à partir du moment où elle arrive en Angleterre. Premièrement, il y a Souria Adèle, la comédienne qui incarne Mary Prince. Son jeu nous fait oublier le personnage comique créé par Mme Adèle (Marie-Thérèse dans Négresse de France) la femme flamboyante « au gros bonda » qui faisait rire les salles entières à Avignon. Mary Prince partage la scène avec le metteur en scène l’acteur Alex Descas (sa première mise en scène d’ailleurs) pour transformer cette rencontre avec la comédienne en véritable dialogue d’acteurs qui trahit un échange chargé d’émotion sur la manière de capter ce personnage, sans nous faire patauger dans le misére pathétique. Mary Prince est, après tout, une femme très forte et la comédienne saisit cette force tout en insistant sur un jeu intériorisé, un ton sobre et un corps presque effacé. Dans cette ambiance de lecture extrêmement raffinée, Mary Prince s’épanouit lentement, doucement et avec beaucoup de pudeur puisque le metteur en scène a pu se se mettre dans la peau de cette esclave qui aborde le récit de sa vie dans tous les détails les plus douloureux les plus honteux, les plus intimes .

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Lettres d’Amour à Staline de Juan Mayorga, à La Cartoucherie de Vincenne

Lettres d’Amour à Staline de Juan Mayorga, à La Cartoucherie de Vincenne

Une scène remplie de mobilier lourd nous accueille : des tables, des chaises, des divans, un lit et des bibliothèques vides alignés comme des sentinelles. Ces objets enferment voir étouffent l’homme penché sur sa table d’écriture en train de rédiger à un rythme frénétique. Des miroirs encastrés dans des placards renvoient à l’écrivain l’image de sa propre déchéance, tout en nourrissant sa panique et son besoin de sortir de cette exclusion qui est en train de tuer son âme d’artiste. Déjà le dispositif scénique construit avec beaucoup d’efficacité un lieu clos sombre qui incarne le monde intérieur d’un créateur frappé par l’interdiction de l’état stalinien et annonce la nature obsessionnelle d’un texte qui fouille impitoyablement la psyché d’un homme que l’état condamne à l’inexistence.

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