Tag: NAC théâtre français 2016

Une Femme à Berlin (Journal 20 avril-22 juin, 1945) de Marta Hillers, d’après la traduction française de Françoise Wuilmart, adaptation à la scène de Jean-Marc Dalpé, mise en scène de Brigitte Haentjens,

Une Femme à Berlin (Journal 20 avril-22 juin, 1945) de Marta Hillers, d’après la traduction française de Françoise Wuilmart, adaptation à la scène de Jean-Marc Dalpé, mise en scène de Brigitte Haentjens,

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Photo: Yanick MacDonald. De g. à d. Louis Laprade, Sophie Desmarais, Evelyne de la Chenelière,  Évelyne Rompré.

La notion d’abjection (Julia Kristeva) trouve son apogée dans le monde reconstitué par Marta Hillers dont l’Identité fut révélée en 2001 bien après la première parution de son journal en anglais (1954). Passé sous silence sous l’Allemagne de l’après-guerre, il fut enfin traduit vers l’allemand en 2002. La traduction française préfacée par le poète allemand Hans Magnus Ensensberger sert de point de départ de la collaboration entre l’auteur dramatique canadien J-M Dalpé et Brigitte Haentjens dont la création dramatique s’est toujours nourrie de femmes tourmentées : Malina, inspirée de l’œuvre de Ingeborg Bachmann,(2000), Mademoiselle Julie (2001), Médée-Matériaux de Heiner Muller (2004) ) ou La cloche de verre de Sylvia Plath (2004) entre autres.. Une femme à Berlin fut adapté par Jean Marc Dalpé et travaillé collectivement par la metteure en scène et son équipe de quatre comédiennes, devenu un quatuor de la mort, manière de mettre en relief la musicalité de cette langue et les diverses tonalités du personnage.

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Straight Jacket Winter: Une poétique de chaos de grande envergure!!

Straight Jacket Winter: Une poétique de chaos de grande envergure!!

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Photo. Renaud Philippe

L’esprit de Réjean Ducharme (l’Hiver de Force, prix du gouverneur général) plane sur ce spectacle. Un couple, emblématique de la contreculture des années 1960-70, en proie à une profonde solitude et un malaise existentiel, se déplace à travers le pays. Ensemble, ces jeunes sont à la recherche d’un « paradis perdu », qui donnerait du sens à leur vie quotidienne inhabituelle, un espace qui serait leur « chez eux » dans ce Canada hivernal  qui ne semble pas vouloir les accueillir. Ils sont désormais installés à Vancouver, l’autre bout du pays, loin de leur monde montréalais où ils ont du mal à se faire des amis. Toutefois, même lorsqu’ils reviennent voir la famille au Québec, ils ont l’impression que la vie les a dépassés, ils n’y sont plus tout à fait chez eux. Voici que les contestataires des années 1960 deviennent des figures emblématiques de la postmodernité puisqu’ils incarnent le flux constant de l’existence et ils finissent par se retrancher dans leur seul refuge leur petit appartement , où  seuls leurs rapports passionnels, leurs pulsions créatrices remplissent l’espace/temps de leur existence.

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