Le Chemin de la Mecque d’Athol Fugard. Traduction de Jean-Michel Ribes; une production du Théâtre de l’Ile, Gatineau
D’abord, il y a la silhouette fragile d’un petit bout de femme appelée Viola Léger (la Sagouine !) dont la voix un peu rauque laisse présager une défaillance éventuelle du corps, ce qui n’arrive pas, mais pas du tout. Bien campée dans sa chaise, entourée de ses murs lumineux, de ses bougies magiques, de ses sculptures fantômatiques, de ses petites bouteilles remplies de morceaux de verre étincelants, (il faut saluer le beau décor de Julie Giroux), Mme Léger, dans la peau de l’artiste Helen Martins, nous livre le portrait d’une femme sud-africaine qui semble fragile, mais qui incarne l’esprit qui a préparé la libération de Nelson Mandela. Elle est pourtant blanche et afrikaner.