Variations pour une déchéance annoncée, d’après La Cerisaie d’Anton Tchekhov: une recherche qui n’est pas encore aboutie.
Cette réécriture de la célèbre et dernière pièce d’Anton Tchekhov , réalisée par Angela Konrad, se perd dans les subtilités de niveaux de lecture : La Cerisaie est ici replacée dans le cadre d’un spectacle télévisuel, mené par un animateur-vedette qui reçoit les personnages du drame joués par une troupe de comédiens.
Chacun des niveaux de mise en abyme caractérisent cette adaptation qui nous éloigne de la pièce. Les acteurs de la troupe en évoquent la problématique, lors d’un entretien devant la caméra: un monde s’écroule, la cerisaie va être vendue, et la ruine les menace tous.
On est touché par la présence onirique du petit garçon de Lioubov Andréevna qui pleure la mort de son fils qui erre dans un espace de rêve. La belle Dominique Quesnel, en manteau de fourrure, incarnation d’une vedette mythique de cinéma, se précipite sur le plateau, nous parle du sort de la cerisaie, et évoque la disparition tragique de son fils qui la hante.