Category: Theatre in Ottawa and the Region

Michel Tremblay: Cher Tchekhov:

Michel Tremblay: Cher Tchekhov:

\Photo Yves Renaud

Mise en scène de Serge Denoncourt

Théâtre du Nouveau Monde

Montréal, 3-28 mai 2022/ Ottawa CNA 17-19 novembre

Distribution :

Anne-Marie Cadieux, Isabelle Vincent, Maud Guérin, Henri Chassé, Mikhaïl Ahoodja, Patrick Hivon, Hubert Proulx, Gilles Renaud

La pièce de Tremblay intéresse par sa construction. À une extrémité de la scène, en retrait mais proche des spectateurs, un acteur assis dans l’ombre joue le rôle de Tremblay à sa table de travail. Il se propose de terminer une pièce en hommage à Tchekhov qu’il a laissée inachevée faute d’inspiration. Les années ont passé. Il retourne à ce texte. La pièce en est la lecture actualisée sur scène avec ses personnages, leurs répliques et leur gestuelle. En même temps qu’il assiste à la représentation de la pièce en cours d’élaboration, le spectateur accède à l’univers mental de son créateur. Ce dernier commente et retouche à voix haute la partie écrite et ce qu’il lui ajoute pour la terminer. L’auteur-Tremblay entré dans le vieil âge s’interroge sur les doutes qui l’accompagnent plus que jamais dans la création. Deux discours se font entendre, celui qui sur la scène anime les personnages et celui qui exprime les hésitations et les repentirs de l’auteur. Par exemple, il met à l’essai telle ou telle réplique dans la bouche d’un personnage, puis il l’attribue à un autre s’il juge ce déplacement plus approprié à la construction dramatique; la même scène est alors jouée deux fois de suite. Ces procédés confèrent à l’ensemble une distanciation ironique.

Dans le même décor, celui d’une table dressée au jardin devant une maison québécoise typique, l’action repose sur les propos souvent peu amènes, voire violents et vulgaires, échangés entre les membres d’une famille qui tous appartiennent au milieu théâtral: trois sœurs actrices dont l’aînée seule est célébrée; elle refuse de vieillir et vit avec un jeune critique acerbe, mal vu de celui qu’il a massacré, le frère dramaturge tombé depuis lors en panne d’inspiration. Ce frère forme un vieux couple avec un comédien de télévision à succès. Le benjamin de la fratrie est un acteur raté. Tous sont réunis pour le dîner de l’Action de grâce dans l’ancienne maison familiale située dans les bois au bord d’un lac. Cette maison est le lieu des réminiscences. On évoque la figure tutélaire de la mère disparue, une actrice qui a triomphé dans le rôle d’Arkadina tandis que l’aînée de ses filles reprenant le même rôle s’est ridiculisée dans une récente interprétation expérimentale sans rapport avec son âge. Son désir de transcender la vieillesse par l’exercice modernisé de son art rejoint les angoisses de l’auteur élaborant ce qui pourrait être sa dernière œuvre de création : sera-t-elle assez bonne pour être jouée?

La dernière pièce de Tremblay est bâtie principalement autour de La Cerisaie, des Trois sœurs et de La Mouette. Tremblay les utilise comme matériau de réemploi, de manière plus subtile que dans les années 1970, quand il avait relocalisé Le Revisor de Gogol dans un petit bourg québécois, ce qui donnait : Le Gars de Québec « de » Michel Tremblay. Sans oublier sa traduction d’Oncle Vania bouturée à partir de celle d’Elsa Triolet. Autant de plumes supplémentaires au chapeau du dramaturge devenu monument national.

Plus créative, la pièce se distingue par sa réflexivité et les sujets qu’elle aborde. Quand il flirte avec l’imitation, le dramaturge québécois réfléchit tout haut devant son ordinateur. Il se moque par exemple du copié-collé de la détonation du revolver entendu à l’intérieur de la maison au moment où l’on se quitte. Le suicide implicite du jeune frère, comédien empêché, n’aura pas lieu. L’auteur riant de cette facilité imagine une fin différente. Pour autant, sans doute à cause des vociférations qui nous ramènent chez les prolos de la famille Bougon, il manque à sa pièce cette intensité tragique du quotidien qui habite les œuvres de Tchekhov, celle d’une aristocratie rongée par le mal-être, où le destin de chacun s’accomplit selon une fatalité sans espoir, inscrite dans une temporalité dilatée qui suinte l’ennui, la nostalgie, le sentiment de fin de partie annonçant les « beaux jours » de Beckett. Les chamailleries modelées sur celles des familles du Plateau Mont-Royal sont tout sauf dépaysantes. D’où aussi la réception enthousiaste, l’ovation spontanée adressée au grand homme venu saluer un public ravi de se reconnaître dans son Tchekhov québécois.

Annie Brisset

*Michel Tremblay: Cher Tchekhov, Montréal, Leméac, coll. Théâtre, 2022.

Midsummer Nights dream now on Youtube . Livestream Performance directed by Bronwyn Steinberg. First professional production from the Pandemic!!

Midsummer Nights dream now on Youtube . Livestream Performance directed by Bronwyn Steinberg. First professional production from the Pandemic!!

Enjoy from home a whirlwind Midsummer weekend of revelry, romance, and self-discovery set along the magical backdrop of Edinburgh. The Midsummer Collective is excited to present a LIVESTREAM performance of: Midsummer [a play with songs] by David Greig and Gordon McIntyre Directed by Bronwyn Steinberg. Featuring Vivian Burns and David Whiteley.

“It’s midsummer. It’s raining. And there’s these two people having sex. They’ve only just met.” Thus begins a whirlwind weekend of revelry, romance, and self-discovery set along the magical backdrop of Edinburgh. Upscale lawyer, Helena, and petty conman, Bob, are worlds apart, but their respective midlife crises create a deep and surprising connection. Playwright David Greig and composer Gordon McIntyre pair up to deliver that rarest of beasts, a romantic comedy with a good head on its shoulders as well as a huge heart at its centre. Greig’s story and McIntyre’s songs offer the thrilling possibility that we can take our lives in hand and reinvent ourselves.

Or, as the machine in the Edinburgh Castle car park puts it: “CHANGE IS POSSIBLE” Run Time: About 100 minutes not including intermission. All performances of our outdoor run on The Gladstone’s patio are sold out, so we are offering this LIVESTREAM performance on MONDAY AUGUST 10 at 7pm for those who can’t attend in person! This event is Pay What You Want. If you can afford to send us a few extra bucks, we would be forever grateful! Registration is free on Eventbrite, and donations can be sent via PayPal at http://paypal.me/midsummer2020 or by Interac e-transfer to midsummer@plosive.ca. You can contribute any amount, but for context, the tiered pricing for the in-person show goes like this: I Could Use a Discount: $15 I’m a Regular Theatre-goer: $30 I Support the Arts: $45 I’m an Angel : $60 We invite you to scale your contribution accordingly.

 

Ottawa Fringe: Timmy, the Dog, Disappears a Bizarre Hidden Gem at Ottawa Fringe 2019

Ottawa Fringe: Timmy, the Dog, Disappears a Bizarre Hidden Gem at Ottawa Fringe 2019

A box set, a couch, a nuclear family, a dinner party; we have seen this show before, or so we think. Timmy, the Dog, Disappears, is a wickedly funny comedy by Martin Dockery, presented by Black Sheep Theatre. It is difficult to describe this show without peppering in spoilers, but in short, do not let your own misconceptions fool you; Timmy, the Dog, Disappears is neither a played-out-farce nor a skit expanded into a too-long play. Timmy, the Dog, Disappears is deeply amusing and at times nihilistic, with nuanced social commentary to spare and great performances all around.

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Mending Fences: a difficult Norman Foster play produces unexpected emotional depths!

Mending Fences: a difficult Norman Foster play produces unexpected emotional depths!

 

Mending Fences   Teal Cochrane and Bob Lackey  Photo Maria Vartanova

Mending Fences is a most beautifully constructed play that appears to concern a  dysfunctional  family relationship dominated by an apparently angry, self centred patriarch who has given rise to a tortured young son and stubborn individuals who  will have to learn how to listen to each other to eventually resolve their situation.  As events unfold, we realize  there are deeply underlying misunderstandings, hurtful encounters, difficult memories and sad events in the past that have given rise to much pain and it is all unravelled magnificently by Norm Foster whose talent for dialogue is astounding!  Such quick wit, such razor-sharp responses and searing one-liners. He makes us laugh when we feel we should not be laughing and that is the secret to this admirable play. Plus, there is Bob Lackey as the  sullen, apparently indifferent Harry who stifles any emotional connection with a verbal jab and an unexpected reaction that shocks and surprises us.  The actor’s  impeccable timing, fast repartee, and complete sullen naturalism produces a performance that is almost stunning and suits to perfection  Foster’s  quick wit,  astounding one-liners, slip of the tongue insults and on going jokes about sex that pepper the  play, sending it into an encounter of unexpected emotional depth. This is a brilliant performance!

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AmericanDream.ca: une vaste fresque en première mondiale, renouvelle la vision traditionnelle de la famille francophone

AmericanDream.ca: une vaste fresque en première mondiale, renouvelle la vision traditionnelle de la famille francophone

Photo  Marianne Duval

AmericanDream.ca  est la première mondiale d’une trilogie qui dure trois heures 40 minutes.   En passant par des moments d’ennui jusqu’à la fascination la plus totale, le spectateur rencontre quatre générations de la famille Cardinal, un récit à la fois biographique et imaginaire qui accumule des fragments analogiques d’un narratif parfois difficile à suivre mais plein de rebondissements et des situations qui divertissent et qui émeuvent.    

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NAC’s Prince Hamlet gives bold, modern, and captivating twist to classic play

NAC’s Prince Hamlet gives bold, modern, and captivating twist to classic play

 

Photo  Bronwen Sharp.  The National  Arts Centre’s Prince Hamlet from Toronto’s Why Not Theatre is a daring production that turns the classic play on its head and proves that a postmodern spin on the classics can pay off big.

The play is directed by Toronto-based Ravi Jain, whose bold vision demonstrates that a 400-year-old play can always be mined for captivating new details.

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Hamlet: brilliant performances but opposite gender casting adds nothing new to the play

Hamlet: brilliant performances but opposite gender casting adds nothing new to the play

 

 

 

Photo   Bronwen Sharp                                                                                                                                                                   That Why Not Theatre’s Prince Hamlet is daring and different is undeniable. Adapter and director Ravi Jain has taken the well-known classic and given it a gender-bending, modern, bilingual twist. By approaching the story from a different perspective, the aim is for more people to see themselves in the mirror being held up to nature, in the director and playwright’s words. It is an ambitious undertaking and, while the approach is refreshing and there are some stand-out moments, there are so many elements competing for attention that the production comes off as messy rather than avant-garde.

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Ravi Jain’s Prince Hamlet breathes new life into the Bard

Ravi Jain’s Prince Hamlet breathes new life into the Bard

Christine Horne (Hamlet) . Photo: Bronwen Sharp

Just when you thought no one could possibly find a fresh interpretation of Hamlet, along come adapter/director Ravi Jain and his Why Not Theatre company out of Toronto. Not exactly risk-averse, they’ve sliced and diced the old warhorse, integrated a gender-bending and cross-cultural slant, erected three huge mirrors as part of the set, and made Horatio – played in American Sign Language by the remarkable deaf actor Dawn Jani Birley – the play’s narrator.

The result: Prince Hamlet, as Jain has dubbed it, is a theatrical whirlwind and the best show thus far in an already strong National Arts Centre English Theatre season.

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OF Mice and Men: solid production of an excellent play

OF Mice and Men: solid production of an excellent play

Of Mice and Men  photo Maria Vartanova

Of Mice and Men,  a story about two migrant workers, George Milton and  Lennie Small, is set  in California during the Great Depression in the United  States.  It  explores the depths of misery of those whose lives were ruined  by poverty, enveloped in loneliness, and whose dreams were  not bound to  come true.

George and Lennie are as dissimilar as two people can be – George is  intelligent and quick witted, whereas Lennie is mentally challenged;  George is a protector and leader, while Lennie  is a witless follower;  George is courageous and determined while Lennie is a big, frightened kid  with an enormous physical strength. Still, they are close friends,
connected by the same destiny and a dream that keeps them going despite their harsh reality.

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