Samedi 25 janvier, L’Artchipel scène nationale Guadeloupe présentait, à l’issue d’une résidence d’artiste dont bénéficia Nathaly Coualy, la première de « Désirada », une adaptation théâtrale du roman de Maryse Condé paru en 1997. Il s’agit là de l’aboutissement d’un projet s’inscrivant dans le cadre d’une co-diffusion avec Tropiques Atrium, scène nationale de Fort-de-France.…
Sans se départir véritablement des orientations qui furent celles, il y a près de vingt ans, de Téyat Zabym, il semble bien que cette 7ème édition de Cap excellence en Théâtre affiche son ambition. Celle de se positionner sur le plan international, tout en maintenant le cap d’une thématique inchangée : creuser, afficher et défendre « nos identités théâtrales ». Un « envol » que suggère l’oiseau multicolore choisi pour figurer sur l’affiche, et qui déploie ses ailes.
Mais quelles sont-elles ces « identités théâtrales » ? Une lecture attentive du programme permet-elle d’en saisir la spécificité ?
Deux spectacles, respectivement à l’ouverture et à la clôture du festival, donnés tous deux gratuitement dans ce tout nouveau complexe socio-culturel Félix Proto des Abymes (pas encore inauguré officiellement), en dessinent les contours. D’un côté, un « Chaltouné a lespwa », que propose Textes en Paroles, avec le concours d’Esther Myrtil (deux figures majeures du théâtre en Guadeloupe), mêle la poésie des mots à la gestuelle des corps. De l’autre, un panel de cinq humoristes est proposé aux familles et à un public populaire, moins familiarisé avec le « théâtre d’auteur ». A ces deux spectacles il convient d’ajouter « Conteur Soleil raconte et chante les fabuleuses aventures de compères lapin », destiné aux élèves du primaire, salle Tarer, à l’occasion de deux matinées. …
Février est, pour certains une période où, par l’intermédiaire du Carnaval, l’on se doit de tout oublier.
Mais d’autres, au contraire, ont choisi de faire de février est un mois de recueillement, consacré à la mémoire des événements tragiques de 1967 et au procès des 18 Guadeloupéens qui s’ensuivit, en février-mars 1968, pour « atteinte à l’intégrité du territoire français ».
Car de février 1968 à février 2009, date à laquelle la population de la Guadeloupe se trouvera à nouveau engagée dans un mouvement social de 44 jours, ce mois marque la résistance d’un peuple qui n’a de cesse de se battre pour sa liberté. …