Paul Rainville. Photo Mathieu Girard.

Michel Ouellette, la voix incontournable de la dramaturgie franco-ontarienne (Le Testament du couturier entre autres), est de retour avec un texte qui nous mène sur les sentiers complexes de la psychologie humaine à partir d’une situation presque banale.

Nous sommes à l’intérieur d’une école abandonnée destinée à être démolie. Dans l’obscurité nous apercevons les meubles renversés où seule, dans les décombres d’une salle de classe, une enseignante, une ceinture de dynamite attachée à la taille, barricadée à l’intérieur de l’édifice, se déclare prête à se faire sauter avec l’école. Par ce geste d’auto-immolation, elle veut attirer l’attention sur la déshumanisation du monde, la souffrance qui laisse les gens indifférents, les financiers qui profitent du mal que les êtres humains se font entre eux. Elle est dégoûtée de son existence.

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Henri Chassé (Trissotin). Photo Stéphanie Jasmin

La salle du Théâtre du nouveau monde à Montréal ne peut rivaliser avec le Château de Grignon, les images élégantes de la belle terrasse qui donne sur la cour où Mme de Sévigné a passé les dernières années de sa vie. Néanmoins, Les Femmes savantes, réalisées à l’occasion des Fêtes nocturnes du Château (Drôme), s’est déplacée vers la scène montréalaise au mois de septembre et malgré le changement de lieu, la soirée est aérée, allégée, rafraichie, joyeusement ludique et d’une très grande gaieté . Nous ressentons le souffle vivifiant, quasi organique, de cette mise en scène! Quel immense plaisir cette version des Femmes savantes même dans la salle obscure du théâtre, rue Sainte-Catherine !

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David Whiteley (Al) and Michelle LeBlanc (Christine). Photo Andrew Alexander.

Plosive Theatre’s version of How it Works, by award winning writer Daniel MacIvor, whose plays often appear straightforward but are usually loaded with structural traps at all levels, is an admiral production by a company that has given us some of the best and the worst theatre in Ottawa! This time, director Stewart Matthews has done meticulous work with an impeccable cast and it all comes together in the most satisfying way.

I must say however that opening night began with an unfortunate performance by Michelle LeBlanc as the narrative voice of the prologue. I lost most of what she said! This important moment that explains the title and sets up the multiple threads of the play that leave many clues to subsequent events, was marred by the actress’ diction and rhythm. She spoke too quickly, she mumbled and slurred and this continued through most of the first act when she appears as Christine, the beer drinking lady from the south who first meets Al in a bar. I attribute all this to opening night nerves because during the second part of the evening she was clearly understandable to the point where her important revelation near the end, spoken both as an interior monologue and as a confession to the rebellious daughter Brooke, was the most powerful moment of the evening. Thus we know that Mme LeBlanc can do better. Let’s hope that it all works out for the rest of the run.

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Anne-Marie White est un talent dramaturgique très spécial dans le paysage franco-ontarien! Son œuvre Écume (voir le compte rendu ici) nous a déjà révélé la particularité de son écriture, à la fois dramatique, poétique et surtout prête à rompre les contraintes habituelles d’un texte destiné à la scène.

Ce quasi-monologue, interrompu de temps à autre, par les voix qui viennent du voisinage ou par des figures fantasmatiques de la famille, nous fait entendre la réaction d’une femme, appelée Solange, plongée dans un trauma profond, provoqué par la mort d’un enfant. Les obsessions proférées par une voix qui est à peine la sienne, mais qui semble émerger des profondeurs d’une psyché blessée, prennent possession de ce corps de femme « ordure », « déchet » « pourriture », un corps réduit à

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Peter Froehlich and Kate Smith in Snapshot. Photo: Andrew Alexander

To celebrate its 10^th anniversary, Gruppo Rubato has chosen a play that tells us the company is moving into much more sophisticated territory.

Sitting on two sides of the small upstairs space in the Irving Greenberg Theatre Centre, the audience focusses on the lone figure of Dalton. As played by Peter Froehlich, his reaction is intense, unsentimental, but entirely engulfed in his enormous grief that almost paralyses him. Dalton is talking to his wife who has just died, he seems to be calling her up, saying they will soon be together again. The ultimate gesture is already very clear in the opening monologue as Froehlich slowly picks up the brown case where Dalton has stored his revolver. He sits down and puts the gun to his head! Suddenly his grand-daughter Charlie (Teddy Ivanova) arrives. But does she really?

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