Jaz de Koffi Kwahulé: CDR de l’Océan Indien, Théâtre du grand Marché
Les 26 et 27 avril JAZ de Koffi Kwahulé. Mise en scène Alexandre Zeff, Cie La Camara Oscura
JAZ. Avec un seul Z. C’est ainsi qu’on l’appelle. Avec un seul Z puisque l’autre lui a été profondément et durablement amputé. Jaz a été victime d’un viol. D’une amputation, donc. Texte puissant, mise en scène et interprétation au diapason : attention, événement.
Jaz est une fille seule « belle comme un lotus » et qui vit dans une cité laissée à l’abandon. Au milieu de cette zone, Jaz est un pilier qui ne rompt pas, jusqu’au jour où l’un de ses voisins, qui l’observait depuis un certain temps, la viole. A partir de ce traumatisme, on regarde alors Jaz se relever, tout affronter : elle-même, son identité, son histoire, l’Histoire, la société, avec cette volonté farouche de se reconstruire sans perdre une once de son humanité, sans jamais rien céder à la tentation du chaos. « Citoyen français mais dramaturge ivoirien », Koffi Kwahulé fait siens tous les modèles, occidentaux comme africains, pour mieux les déconstruire et en mêler les essences. Une matière iconoclaste et insolente qu’il déroule dans une langue radicalement libre dont l’idéal proclamé n’est autre que… Thelonious Monk.
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« De la délicatesse à la rage, de l’innocence à la pleine conscience d’un acte barbare, du parfum de l’enchantement au cauchemar énoncé, le spectacle est total. On sort ébloui et sonné. »
Alexis Campion, JDD
« Bouleversante, fascinante, offrant son corps à la barbarie, [Ludmilla Dabo] nous touche dans nos chairs. […] Un brûlot troublant ! »
Olivier Frégaville, Mediapart
- texte
- Koffi Kwahulé
- mise en scène
- Alexandre Zeff
- avec
- Ludmilla Dabo et le Mister Jazz Band (guitare Franck Perrolle, basse Gilles Normand, batterie Louis Jeffroy, saxophone Arthur Des Ligneris)
- scénographie / création lumière
- Benjamin Gabrié
- création sonore
- Antoine Cadou et Gilles Normand
- composition
- Franck Perrolle et Gilles Normand
- arrangements
- Le Mister Jazz Band
- costumes / hmc / régie
- Claudia Dimier
- chorégraphie
- Gabrielle Eychenne
- soutiens
- Théâtre National de la Colline, Le CENTQUATRE – Paris, Théâtre de la Cité Internationale, Théâtre Paul Éluard – Choisy-le-Roi, Le Chêne – Centre de Création Alternatif de Villejuif L’espace 1789, Théâtre de La Loge, l’ARCADI, DRAC Île-de-France